En 2024, le secteur industriel a représenté 29 % des attaques par ransomware dans le monde. Une statistique qui illustre à quel point les usines connectées sont devenues des cibles privilégiées pour les cybercriminels. Qu’il s’agisse d’acteurs opportunistes, de groupes organisés ou de menaces étatiques, tous exploitent désormais les failles techniques et humaines au sein des environnements industriels. Ainsi, identifier et corriger les vulnérabilités est devenu une priorité stratégique
Une vulnérabilité en cybersécurité industrielle est une faiblesse qu’un attaquant peut exploiter pour accéder ou perturber un système OT.
Elle peut résider dans le matériel, les logiciels, les réseaux ou encore dans les pratiques humaines. Les systèmes OT, historiquement isolés, sont désormais interconnectés avec l’IT,
ce qui élargit la surface d’exposition aux menaces.
Les attaquants exploitent ces passerelles pour atteindre des équipements critiques via des points faibles souvent négligés. Les conséquences peuvent inclure :
Certaines attaques connues ont causé des millions d’euros de pertes et paralysé des infrastructures entières. Il est donc vital d’identifier chaque vulnérabilité en cybersécurité industrielle afin de renforcer la posture de sécurité.
Les systèmes de contrôle industriel (ICS) sont au cœur des chaînes de production.
Ils assurent la surveillance et l'automatisation des processus industriels. Mais ils sont souvent fondés sur des technologies anciennes, non pensées pour la cybersécurité industrielle.
Ces environnements présentent de nombreuses vulnérabilités SCADA, souvent invisibles jusqu’à ce qu’un incident majeur survienne.
Dans cette section, nous détaillons trois grandes familles de vulnérabilités SCADA courantes.
Les protocoles comme Modbus ou DNP3 sont encore utilisés sans chiffrement dans de nombreux environnements industriels. Les données circulent donc en clair, accessibles à quiconque interceptant les communications sur le réseau. Cela facilite les attaques de type « Man-in-the-Middle » ou l’injection de commandes malveillantes. Un attaquant interceptant le trafic réseau peut injecter des commandes malveillantes ou perturber le fonctionnement d’un automate. Même OPC-UA peut être déployé sans TLS, créant une vulnérabilité SCADA critique dans certains cas. Cette vulnérabilité SCADA est particulièrement dangereuse dans les environnements où les réseaux sont partagés ou non segmentés. Utiliser des versions sécurisées des protocoles ou des tunnels VPN chiffrés est une première réponse efficace.
Les équipements industriels sont souvent configurés avec des paramètres standards, rarement modifiés après l’installation. Des ports inutiles restent ouverts, exposant les interfaces de commande aux réseaux internes ou externes. Des mots de passe par défaut sont encore actifs, parfois même connus publiquement via la documentation fournisseur. Ces erreurs de configuration sont des vulnérabilités SCADA faciles à exploiter pour un attaquant malveillant. Un audit de configuration permet de corriger ces failles rapidement, sans investissement matériel lourd.
De nombreux systèmes industriels tournent encore sous Windows XP ou d’autres versions non supportées. Ces systèmes n’ont plus de support et contiennent des vulnérabilités en cybersécurité industrielle bien connues. Certains automates utilisent des firmwares jamais mis à jour depuis leur mise en service. Cela rend les systèmes vulnérables à des attaques documentées depuis plus de dix ans. L’exploitation de ces vulnérabilités SCADA est simple pour des attaquants dotés d’outils automatisés. Il est crucial de planifier les mises à jour de firmware vers des systèmes supportés.
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La frontière entre réseau bureautique (IT) et réseau industriel (OT) est souvent floue ou inexistante. Sans séparation stricte entre IT et OT, une attaque informatique peut facilement se propager aux systèmes industriels. Un accès via un poste bureautique infecté peut suffire pour atteindre un automate critique.
Cette absence de cloisonnement est une vulnérabilité réseau OT fréquemment exploitée par les attaquants.
Les conséquences peuvent être graves : arrêt de production, perte de contrôle ou destruction d’équipements physiques.
Voici les principales vulnérabilités réseau OT observées dans ce contexte.
Dans de nombreuses usines, les flux entre le réseau bureautique et industriel ne sont pas filtrés. Sans pare-feu spécifique, tous les flux circulent librement entre IT et OT. Les règles de filtrage sont souvent trop permissives, laissant passer du trafic non autorisé. Cela facilite les mouvements latéraux entre réseaux, notamment via des logiciels légitimes détournés. Cette vulnérabilité réseau OT est facilement corrigée par l’installation de pare-feu dédiés à l’environnement industriel. Une surveillance active des flux et une journalisation complète des événements réseau sont aussi nécessaires.
Les réseaux industriels sont parfois configurés sans segmentation fonctionnelle ou géographique. Un réseau industriel mal structuré permet à n’importe quel poste d’atteindre des équipements sensibles. Des switches mal administrés ou dépourvus de règles de segmentation amplifient cette vulnérabilité réseau OT.
Des VLANs bien définis permettent de compartimenter les zones sensibles et de limiter les mouvements latéraux. Une gestion centralisée des équipements réseau est également recommandée.
Certains postes de supervision sont à la fois connectés à Internet et au réseau industriel. Cela crée un pont direct entre les deux environnements, exposant les automates à des menaces externes. Ces machines peuvent servir de relais involontaire à des malwares industriels comme Industroyer ou TRITON. Une vulnérabilité réseau OT de ce type permet une prise de contrôle rapide des automates. Des stations dédiées, sans accès Internet, doivent être utilisées pour dialoguer avec les équipements industriels.
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Même avec des systèmes sécurisés, le facteur humain reste une source critique de vulnérabilités en cybersécurité industrielle. Les erreurs humaines, la méconnaissance des bonnes pratiques ou la manipulation sociale sont à l’origine de nombreuses intrusions. Les équipes OT ne sont pas toujours formées à la sécurité informatique, ce qui renforce ces vulnérabilités humaines.
Les vulnérabilités humaines concernent les erreurs, les oublis ou la manipulation psychologique par des attaquants.
Même des systèmes bien protégés peuvent être contournés par une faille humaine. Il est alors indispensable d’adapter de bonnes pratiques en cybersécurité industrielles.
L’utilisation de mots de passe faibles ou identiques sur plusieurs équipements est l’une des vulnérabilités humaines les plus fréquentes. Sur le terrain, il est encore courant de voir des identifiants du type "admin/admin" ou "1234" utilisés sur des interfaces SCADA, des routeurs ou des systèmes HMI. Ces mots de passe sont facilement devinables et souvent répertoriés dans des bases de données publiques.
Pire encore, ces identifiants sont parfois affichés sur des post-it collés aux écrans, dans les salles de contrôle. Ce comportement ouvre une brèche directe dans le système.
Lorsqu’un seul mot de passe est utilisé pour plusieurs services, un attaquant n’a besoin que d’un point d’entrée pour accéder à l’ensemble du réseau OT.
Cette vulnérabilité humaine peut être corrigée par l’imposition de politiques de mot de passe fortes :
Le tout doit être accompagné d’un effort de formation : les opérateurs doivent comprendre pourquoi ces exigences existent et comment elles protègent l’environnement de production.
Les techniciens OT sont des experts de leurs équipements, mais pas toujours de la sécurité numérique. Ils peuvent introduire des logiciels non autorisés, ou connecter des équipements non vérifiés. Cela crée des vulnérabilités industrielles humaines parfois involontaires, mais très dangereuses. Des formations ciblées sur les risques industriels spécifiques doivent être intégrées aux plans de formation annuels.
Les attaquants utilisent l’ingénierie sociale pour obtenir des accès sans force brute.
Ils se font passer pour des prestataires ou envoient de faux e-mails de maintenance.
Cette vulnérabilité industrielle humaine est redoutablement efficace, surtout en l’absence de procédures de vérification.
Sensibiliser les employés à ces attaques permet de détecter et de bloquer les tentatives rapidement.
Ainsi, les vulnérabilités en cybersécurité industrielle sont multiples et souvent mal identifiées.
Elles concernent aussi bien les systèmes ICS que les réseaux ou les opérateurs.
Ignorer ces risques expose les infrastructures industrielles à des attaques destructrices.
Pour vous protéger, il est impératif de corriger les failles existantes et d’anticiper les futurs défis de l’industrie.
Cela passe par des audits réguliers, une veille technologique et la formation continue des équipes OT.
Renforcer la cybersécurité industrielle, c’est garantir la résilience, la productivité et la sécurité de l’entreprise.
Ne laissez pas une faille non corrigée devenir la porte d’entrée d’une cyberattaque. Prenez contact avec Dative dès maintenant.